Jérôme Florin & Marina Giraudeau
Emission du 22 mai 2024
Source : Émission RTL Petit Matin du 22 mai 2024
Écouter le replay : [min 34:30 > 35:58]
Retranscription
Philippe de Maria, Journaliste :
C’est plus de 7000 restaurants, 7200 exactement, qui ont fermé l’année dernière en France. Cela représente une hausse de 44% selon l’UMIH par rapport à 2022, qui avait été une très bonne année. Les raisons de ces fermetures sont multiples : le coût des matières premières, la concurrence des fast-foods, les aides COVID à rembourser, et la difficulté de recruter. C’est ce que vous avez constaté au restaurant Peppone à Bordeaux, Philippe de Maria.
Pierre Cheminade, Gérant du restaurant Peppone à Bordeaux :
Philippe de Maria :
Pierre Cheminade :
Philippe de Maria :
Pierre Cheminade :
Philippe de Maria :
Source : Émission RTL Petit Matin du 22 mai 2024
Écouter le replay : [min 2:02:13 > 2:03:30]
Retranscription
Jérôme Florin, Animateur :
On parlait de la difficulté des restaurateurs dans cette émission. Eh bien certains ont trouvé la parade face à la pénurie de personnel : un robot qui fait le service.
Alba Ventura, Journaliste :
Alba Ventura :
La pénurie de main-d’œuvre dans l’hôtellerie et la restauration est un problème croissant depuis de nombreuses années, accentué par des jeunes générations ne souhaitant plus travailler aux conditions proposées. Le COVID a eu d’autres effets collatéraux.
Les bas salaires, les horaires étendus, la pénibilité, le harcèlement, l’environnement bruyant, les périodes de rush… Même si le durcissement du gouvernement à l’égard des chômeurs de longue durée conduira à l’acceptation de ces contrats, le constat reste : même les CDI les plus fidélisés se mettent en arrêt maladie, et l’incertitude des plannings fragilise l’activité, ajoutant du stress aux employés qui doivent compenser ces absences.
Les robots serveurs ne sont pas qu’une tendance marginale réservée aux “petits restaurants”. Nous équipons de nouveaux restaurants tous les jours, travaillant avec des chefs comme Ducasse ou Patrick Gauthier du restaurant La Madeleine, 1 étoile au guide Michelin. Les motivations varient : technophilie, expérience utilisateur, envie de surprendre, modernité, optimisation du service, ou simplement apporter du renfort aux équipes. Mal de dos, tendinites, épuisement… Les témoignages des gérants et de leurs salariés sont édifiants.
Le développement de ces solutions va probablement se poursuivre et s’accentuer. Avoir un robot dans son restaurant deviendra finalement banal. Ils ne supprimeront pas le contact humain, mais permettront de sécuriser le service en cas d’absence.
Est-ce agréable d’être servi à la va-vite par manque de personnel ? N’avons-nous pas trop souvent vu des runners faire des sprints pour assurer le service ? N’avez-vous pas eu la sensation de trop attendre même en étant détendu ?
Les robots de service pourraient offrir de nouvelles opportunités. Si moins de personnel est nécessaire, mais mieux équipé et mieux accompagné, on pourrait passer plus de temps avec les clients. L’optimisation du service ainsi acquise pourrait permettre la revalorisation des salaires. À un entretien d’embauche, dire à un serveur qu’il aura un ou deux cobots pour l’aider dans les aspects “ingrats” du service pourrait redonner envie à des candidats de travailler dans ces métiers. La solution pourrait être d’apporter du changement et de la nouveauté. L’avenir nous le dira.